Politiques publiques - Au niveau régional -
Ile-de-France : le logement des femmes victimes de violences conjugales
La Région Ile-de-France présente une triste spécificité concernant les violences faites aux femmes : ces dernières y sont plus importantes que sur l’ensemble du territoire. 10,9% des Franciliennes ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois, contre 10% des femmes sur l’ensemble du territoire.
A ce problème de société, s’ajoute en Ile-de-France une grave crise du logement. Ainsi, 300 000 demandes de logements sociaux sont faites chaque année en Ile-de-France. 1/3 d’entre elles seulement sont satisfaites.
Or, il est vital pour les femmes victimes de violences conjugales de trouver un abri rapidement. Faute de logement, elles se tournent vers des centres d’hébergement. Là encore, les problèmes persistent : seuls trois des huit départements franciliens disposent de structures d’hébergement d’urgence. Les conditions sont encore plus critiques dans les Yvelines où il n’existe aucun centre d’hébergement spécialisé dans l’accueil des femmes victimes de violences conjugales. Enfin, par manque de logement accessible aux femmes victimes de violences, les centres d’hébergement existant ne désengorgent pas et ne peuvent donc répondre à toutes les demandes.
Consciente de cette situation, la Mission Egalité Femmes/Hommes du Conseil régional d’Ile-de-France a entrepris un travail transversal avec différents secteurs de la Région pour réfléchir à ce problème et trouver des solutions.
Une rencontre a ainsi été organisée le 24 novembre 2006 entre les secteurs du Personnel, de la Démocratie régionale, de la Solidarité et de l’action sociale, de la Formation professionnelle, du logement, et divers organismes ou associations spécialisées dans l’action contre les violences faites aux femmes.
Engagements de la Région Ile-de-France
Au terme de cette journée de réflexion et pour répondre aux difficultés évoquées, le Vice-président au Logement s’est engagé à :
favoriser les partenariats entre les bailleurs HLM et les associations ou établissements spécialisés dans le soutien aux femmes victimes de violences ;
créer une aide nouvelle en investissement pour l’équipement matériel et mobilier de logements pris à bail par des associations spécialisées en vue de les louer dans le cadre de baux glissants à des femmes victimes de violences ;
créer une prime au bénéfice des opérateurs HLM qui s’engageraient, à l’occasion de programmes de construction ou de réhabilitation financés par la Région, à louer des logements à des associations spécialisées ;
créer une prime à des propriétaires privés incitant à la remise en location de logements vacants depuis plus d’un an, à des niveaux de loyers conventionnés. Cette prime pourrait être de l’ordre de 5 000 € par logement ;
ouvrir le dispositif régional de sécurisation des associations aux associations de soutien des femmes victimes de violences pour leur permettre la mise en œuvre d’aides aux impayés, aux petits travaux ou en matière de trésorerie.
Vous pouvez télécharger les actes de cette rencontre sur le site : http://genreenidf.free.fr