Prises de position - Au niveau national -
Question écrite de Pierre Morel-A-L’Huissier, député de Lozère
M. Pierre Morel-A-L’Huissier attire l’attention de Mme la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité sur les effets de la violence conjugale sur l’ensemble de la famille. Lorsqu’un parent maltraite son conjoint, l’enfant subit également un important traumatisme psychologique. D’après l’observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, le seul existant en France, le risque qu’un enfant victime subisse lui-même des maltraitances plus tard serait de six à quinze fois plus élevé. Pour le seul département de la Seine-Saint-Denis, environ 36 000 femmes âgées de 20 à 59 ans et issues de toutes les couches de la population sont victimes chaque année de violences conjugales, soit près d’une femme sur dix, comme dans les autres départements de la région. La plupart d’entre elles ont des enfants, spectateurs de l’humiliation et des violences verbales et physiques infligées par leur père à leur mère. Aussi, il souhaiterait connaître les dispositifs d’accompagnement psychologique existants actuellement en faveur des enfants de parents maltraités.
Question n° 107230, publiée au JO le 17/10/2006, page 10737