Élections - Municipales 2008 -
Réponse de la candidate Marielle de Sarnez - Paris (75)
Vous avez raison de rappeler les chiffres de cette violence. Des chiffres considérables qui disent que cette violence frappe tous les milieux sociaux, et s’exprime tout autant dans l’espace public que dans la sphère privée.
La lutte contre la violence faite aux femmes concerne tous les échelons du pouvoir politique. Au niveau national, je suis favorable à une loi cadre inspirée de ce qui s’est fait en Espagne, dont les principes seront l’amélioration de la formation des acteurs sociaux, médicaux et judiciaires à l’accueil et au soutien des femmes victimes de violences conjugales ; la sensibilisation des jeunes à toutes les formes de violence ; la création d’appartements refuges ; les facilités accordées aux juges pour éloigner le conjoint violent des lieux fréquentés par la victime, et l’astreindre à un suivi médical.
Au niveau local, je crois important que la Ville de Paris s’implique fortement dans cette lutte contre les violences. C’est, à mon sens, le bon niveau de l’action qui réclame proximité, écoute et soutien.
Cette question est au cœur de mon projet. Je crois d’abord que nous avons besoin de renforcer la lutte contre les discriminations. Il s’agit d’une part de mettre en place un programme de sensibilisation et d’autre part d’approfondir la politique de soutien des associations de lutte contre toutes les discriminations. Nous proposons également de créer un observatoire des discriminations, en liaison avec la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’égalité des chances (HALDE).
Dans le domaine de l’accueil et du soutien, nous faisons la proposition de créer une maison de la prévention et de la médiation dans chaque arrondissement, destinée à accueillir les populations fragiles, menacées ou violentées, comme à agir rapidement, de jour et de nuit, sur le terrain.
Je crois enfin que nous devons poursuivre la politique actuellement mise en œuvre de création de centres d’hébergement pour les femmes victimes de violences conjugales.
Réponse reçue le 7 mars 2008