Réponse du candidat Bertrand Delanoë - Paris (75)

La lutte contre les violences faites aux femmes et plus généralement pour le respect des droits des femmes, a constitué une importante priorité de mon mandat entre 2001 et 2007 sous l’impulsion de ma première Adjointe Anne Hidalgo.

Volet majeur du contrat Parisien de Sécurité, la lutte contre les violences faites aux femmes fait l’objet d’un partenariat entre la Municipalité et l’Etat (police et justice) depuis 2004. A Paris, la police a eu ainsi à connaître 3250 situations de violences conjugales en 2006. Des actions de formation des agents, la désignation de référents locaux, des actions d’information et de prévention ont été mises en place.

La Ville de Paris a souhaité s’appuyer essentiellement sur le travail des associations spécialisées en soutenant leurs projets (700 000€ de subventions par an) et, dernièrement, en lançant une campagne de communication valorisant l’action de chacune d’entre elles.

Nous avons également amélioré l’hébergement en réhabilitant les centres d’hébergement pour femmes (Crimée par exemple qui est désormais en état, et bientôt le Palais de la Femme), et en créant de nouveaux centres dans trois arrondissements (9e, 10e, 12e) dont un spécifiquement dédié à l’accueil des femmes victimes de violences (le centre Suzanne Kepès dans le 15e).

De plus, 15 000 collégiens ont été sensibilisés au respect entre les sexes et à la promotion de l’égalité. Une campagne et un plan d’action contre les mariages forcés ont été engagés en 2006.

Vous m’interrogez également sur mes projets pour l’avenir. Dans mon projet 2008- 2014 “Paris, un temps d’avance”, j’ai indiqué que la question du respect des droits des femmes devait faire l’objet d’actions nouvelles. Je souhaite, par exemple, que parmi les 1500 places nouvelles pour l’hébergement, certaines soient dédiées à un accueil spécialisé des femmes victimes de violences. Les bailleurs sociaux seront incités à mettre à disposition des appartements temporairement vacants pour accueillir de femmes victimes de violences.

En ce qui concerne l’éducation au respect, nous souhaitons étendre les campagnes aux enfants plus jeunes.

Enfin nous souhaitons améliorer l’accueil dans les commissariats centraux d’arrondissement par la présence permanente d’un correspondant des services municipaux.

Réponse reçue le 7 mars 2008