Communiqués - En 2007 -
Pour le droit des femmes à choisir librement leur vie - 21/03/07
Mardi 20 mars 2007, la cour d’assises de Nîmes a condamné un homme à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir arraché les yeux de son épouse, Samira. Il peut faire appel de ce jugement jusqu’au 30 mars.
La « raison » de cet acte de barbarie : Samira souhaitait tout simplement divorcer.
Les violences conjugales pendant ou après la séparation du couple sont très fréquentes et souvent très dangereuses. Selon une enquête diligentée par le Ministère délégué à la Cohésion sociale et à la Parité (2003/2004), 31% des crimes conjugaux dont sont victimes les femmes ont lieu au moment de la séparation, ou après celle-ci.
Dans ce contexte, qu’en est-il de la réalité du droit au divorce pour les femmes ? Qu’en est-il de la liberté des femmes de pouvoir réellement choisir leur vie ?
Les violences commises contre les femmes sont une atteinte à leur intégrité physique, mais aussi un moyen de restreindre leur liberté et leurs choix, un moyen de les contraindre à obéir ou de punir leur « insoumission ».
Les violences commises contre les femmes contribuent fortement et dangereusement à maintenir les inégalités existant entre les femmes et les hommes, dans la famille comme au travail, dans la vie publique ou dans la rue.
Des politiques nationales de prévention et d’éducation au respect et à l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les garçons et les filles sont indispensables et se font cruellement attendre.
C’est pourquoi ECVF soutient la proposition de loi-cadre élaboré par le Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) qui couvre des domaines aussi complémentaires que l’éducation des enfants, la lutte contre les représentations sexistes, la sensibilisation de tous et toutes à l’anti-sexisme et au respect de l’autre. Cette approche globale, non limitée au pénal, est indispensable pour faire reculer les violences faites aux femmes.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui souhaitent agir contre les violences faites aux femmes et soutenir cette proposition de loi-cadre à se joindre à la manifestation samedi 24 mars à 14h30, place de la République (Paris).
21 mars 2007